En Italie, des coiffeurs ont une amende de 500 euros s’ils font un 2e shampoing
En Italie, dans la petite ville de Castenasoles, les coiffeurs risquent jusqu’à 500 euros d’amende pour un double shampoing. Une mesure prise en pleine sécheresse.
Face à l’importante sécheresse qui baleye le nord de l’Italie, le maire de Castenaso, une petite commune près de Bologne, a pris une mesure restrictive, entrée en vigueur ce samedi 25 juin jusqu’à la fin du mois de septembre.
Tous les coiffeurs de la ville ont l’interdiction de faire un double shampoing à leurs clients au risque d’écoper d’une amende de 500 euros.
« Si nous multiplions la quantité d’eau utilisée pour chaque client, nous parlons de milliers de litres par jour », s’est justifié Carlo Gubellini, le maire, qui a étendu cette interdiction à une dizaine de professionnels.
Un robinet ouvert déverse 13 litres d’eau par minute
« Castenaso est une petite commune. Imaginez ce que cela signifie en termes de consommation d’eau dans les grandes villes », souligne-t-il.
« Sachant que les salons sont fermés le dimanche et le lundi, ils ont eu suffisamment de temps pour se préparer à ma décision », a précisé le maire au média italien.
La municipalité a distribué un manuel pour expliquer cette mesure et l’importance de bien gérer la consommation d’eau.
Un robinet ouvert déverse 13 litres d’eau par minute et 20 litres d’eau sont nécessaires pour rincer des cheveux.
« Le retour est positif. Cette ordonnance n’a pas de but répressif, elle a été prise pour responsabiliser les citoyens », selon Carlo Gubellini.
Seule Castenaso a pris cette décision en Italie
Du côté des professionnels, le son de cloches est tout autre.
« Cela semble un peu ridicule. C’est difficile de ne pas pouvoir laver et rincer deux fois, car certains des produits que nous utilisons l’exigent, tout comme certains types de cheveux, surtout s’ils sont sales », regrette Katia, une coiffeuse.
« L’Emilie-Romagne a suffisamment de réserves d’eau pour irriguer les terres agricoles jusqu’à fin juin, puis à partir de juillet, les choses pourraient empirer considérablement », s’alarme Carlo Gubellini.
Seule Castenaso a pris une telle décision en Italie. A Milan, plus de la moitié des fontaines ont été mises à l’arrêt.